Comment se passe une journée en mission humanitaire médicale ?

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La pandémie de Coronavirus a déclenché une crise humanitaire mondiale. En effet, dans les pays où 85 % de l’économie est « informelle », la fermeture des frontières a déclenché une crise économique et humanitaire.

« Près de 200 millions de personnes dans le monde auront besoin en 2020 d’une aide humanitaire », avait déclaré l’ONU, avant l’émergence de la COVID-19. Toutes les populations qui arrivent à survivre en temps normal, avec des petits emplois journaliers, sont aujourd’hui confrontées à une grave crise humanitaire.

Plus que jamais, nous mesurons la nécessité de la solidarité internationale et l’importance de l’organisation de nos missions humanitaires, pour faire face à cette crise humanitaire.

Comment se passe en pratique une mission humanitaire médicale ?

Tout d’abord, nous partons le matin afin d’installer le camp médical dans un village pauvre. Ces villages sont souvent éloignés des centres de santé urbains. Ces camps médicaux auront été validé en amont, avec les autorités de santé du pays et le président du village concerné.

L’équipe de bénévoles va travailler toute la journée avec l’équipe locale en pays de mission. Nous participons donc à une belle chaine de solidarité, accompagnés de médecins locaux, de traducteurs et de logisticiens qui font partie de l’équipe locale.

Les patients venus consulter, vont tout d’abord passer au Poste « Accueil / enregistrement »

personnes assises crise humanitaireA leur arrivée, les patients vont se diriger vers le poste « accueil / enregistrement ». Les bénévoles vont créer un carnet de santé pour le patient ou utiliser celui déjà existant. Ils seront aidés dans cette tâche, par des traducteurs qui connaissent bien la culture locale du village. Les bénévoles vont recueillir les informations concernant le patient (Nom, prénom, âge, profession). Une fois le carnet de santé créé, les patients se dirigent vers le poste « accueil / régulation ».

Le poste « Accueil / Régulation » : un contact humain et solidaire avec la population, face à la crise humanitaire

enfant consultation crise humanitaireA ce poste, les bénévoles ont le matériel médical nécessaire au recueil des informations importantes. Ils doivent prendre la tension, la température frontale, le poids et la taille du patient. Avec l’aide des traducteurs de l’équipe, les bénévoles notent ces informations dans le carnet de santé.

Ce contact avec la population est très important. Il permet de rassurer les personnes qui viennent consulter gratuitement. Nos bénévoles ont ainsi l’occasion de s’intégrer parfaitement à la population en développant leurs relations humaines et en faisant connaissance avec la culture locale.

Le poste « consultations » : une vraie alternative de soins pour les populations pauvres et / ou isolées

Les patients se dirigent ensuite vers les médecins pour la consultation médicale. De plus, nous travaillons toujours avec des médecins locaux, quel que soit le pays de mission. Une équipe humanitaire MH, c’est une équipe qui se compose de bénévoles venus de France, travaillant en collaboration avec les acteurs locaux du développement.

Les médecins européens qui participent aux missions humanitaires, doivent s’intégrer à l’équipe médicale locale. C’est une des clés de réussite de la mission. En effet, une mission humanitaire nécessite d’avoir l’humilité d’apprendre et de ne pas imposer notre mode de vie et de fonctionnement.

Les populations touchées par la crise humanitaire seront particulièrement vulnérables à la COVID-19. Les déplacements, le surpeuplement, la malnutrition, l’accès insuffisant à l’eau et à l’hygiène ainsi que l’éloignement des structures de santé, sont autant de facteurs favorisant la crise.

Le poste « Assistant Médecin » permet de garantir une traçabilité de l’action humanitaire réalisée

Lorsque le groupe de bénévoles est assez conséquent, il y a aussi un poste « assistant médecin ». Les bénévoles vont ainsi assister le médecin local, dans toutes les fonctions administratives. Afin de pouvoir assurer le suivi et la pérennité des missions, nous devons respecter un process administratif.

Le bénévole va ainsi noter dans le carnet de santé, les informations souhaitées par le médecin. Ces informations permettent le suivi du patient (pathologie, traitement, ordonnance). Le bénévole va ainsi contribuer à renseigner des tableaux de statistiques, qui seront ensuite colligées et analysées.

En mission, nous allons recueillir et compiler toutes les données, permettant ensuite de réaliser des statistiques médicales. MH contribue ainsi chaque année, à la meilleure connaissance de la réalité médicale du terrain. Les analyses statistiques sont utiles à MH France pour mieux améliorer l’efficacité des missions.

Ces comptes-rendus et feed-back sont aussi nécessaires à la communication avec les autorités locales de nos pays de missions. En effet, nous devons régulièrement montrer le bien-fondé de nos actions aux autorités de santé des pays que nous aidons. Ainsi, que ce soit au niveau local ou au niveau national, MH dispose des autorisations officielles et légales pour exercer une activité médicale en mission.

Le poste « Pharmacie » : permettre à la population d’avoir accès à des vrais médicaments efficaces

Le patient se dirige ensuite au poste « pharmacie ». D’autres bénévoles de l’équipe vont s’occuper de lui préparer l’ordonnance prescrite par le médecin. Les bénévoles du poste pharmacie vont récupérer le carnet de santé, afin de s’assurer de la prescription médicale. Nous préparons ensuite, une ordonnance pour chaque médicament prescrit.

Le traducteur va ensuite donner au patient, les explications sur la prise du médicament. Il va s’assurer également de la bonne compréhension par le patient. Ces médicaments sont achetés dans les pays de missions par MH, auprès de fournisseurs sérieux et agréés par les autorités du pays. Les prescriptions réalisées ainsi que les médicaments donnés, sont également comptabilisées afin de renseigner nos bases statistiques.

Le poste « Infirmerie » : donner la possibilité à tous les patients d’avoir accès aux soins

Dans le même temps, s’il y a des soins à faire, l’infirmière du groupe est dépêchée de son poste pour les effectuer. De nombreuses infirmières diplômées participent régulièrement à nos missions humanitaires.

Le poste infirmerie permet aussi de pouvoir exercer son métier, dans des conditions différentes et en apprenant beaucoup. Des rencontres riches en échanges humains et en solidarité.

Le poste « Animation / Prévention » : faire passer le message de façon ludique

Le lavage des mains, l’hygiène bucco-dentaire, la prévention des pathologies transmissible, sont d’autant de sujets que nous abordons en mission avec les populations. Les enfants sont également régulièrement pris en charge en mission par nos bénévoles, afin de réaliser des séances de prévention aux pathologies du pays.

L’accès à l’eau potable ainsi qu’au savon font partie de nos problématiques fréquentes en mission. C’est la raison pour laquelle MH investit depuis des années, dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Nous réalisons régulièrement des chantiers humanitaires, afin d’offrir l’accès à l’eau aux populations isolées et démunies.

La prévention autour de l’hygiène est un sujet fréquent abordé dans les missions humanitaires. En effet, les enfants sont nombreux à venir avec leurs parents en consultation. Le jeu est souvent la meilleure façon de faire passer le message autour de la prévention.

La crise humanitaire actuelle rend ces populations encore plus vulnérables aux pathologies courantes

L’épidémie de Covid-19 réduit encore davantage l’accès aux soins de santé pour les populations. En effet, les systèmes de santé déjà surchargés en temps normal, sont maintenant inaccessibles aux populations les plus pauvres. La crise humanitaire prend le dessus sur la pandémie. Nous avons hâte que les frontières ouvrent, afin d’aller sur le terrain continuer notre mission de solidarité internationale.

Vous aussi,
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